Récemment en France, dans le contexte de crise sanitaire liée à la COVID19, un décret a annoncé l’interdiction de danser dans les discothèques, bars et restaurants. Ce n’est pas la première fois que cela arrive dans l’histoire. On se rappelle du « décret Mandel » qui en mai 1940, déclarait la fermeture nationale des bals et dancings, en France.
Les contextes énoncés ici sont certes très différents mais posent néanmoins, la question du corps contraint, du corps empêché, du corps contrôlé, du corps privé d’une forme de mouvement. Si l’on ramène cette question à l’histoire de la danse, il est intéressant de regarder comment les danseur.se.s dans certains endroits du monde et à certaines périodes, n’ont eu de cesse de réinventer le mouvement, comme un acte de désaccord avec l’ordre établi, comme un acte de liberté et de vie. Parce que précisément la danse « ouvre {…} des espaces et des temps extra-quotidiens où les systèmes normatifs peuvent se trouver paradoxalement mis en échec et où d’autres habitus peuvent se mettre en place et s’incorporer » .